Effort et nutrition
Les valeurs moyennes de progression sont en général de 4 à 5 kilomètres par heure, avec 300 à 350 m de dénivelé par heure en montée, et 400 à 450 m de dénivelé par heure en descente. Ces valeurs sont à ajuster en fonction des personnes, des difficultés et des conditions météorologiques.
Si la durée de la randonnée est inférieure à trois heures, de l'eau suffira, éventuellement sucrée à 5 % si l'effort est particulièrement intense. Sinon il faut prévoir une alimentation solide pour apporter de l'énergie, par exemple des fruits secs ou des pâtes de fruits10.
Dans le cas d'une randonnée longue en autonomie, la gestion de l'alimentation est cruciale. Il faut à la fois veiller à prévoir un apport nutritionnel satisfaisant, conserver le plaisir gustatif, éviter les problèmes sanitaires, tout en veillant à limiter le poids des réserves de nourriture et les problèmes de cuisson11. Il faudra donc rechercher les produits se conservant à température ambiante et à haute teneur énergétique, notamment les aliments déshydratés.
La randonnée étant un sport d'endurance, les besoins seront surtout un apport énergétique à l'aide de sucres lents. La composition nutritionnelle pourra donc être moins riche en protéines animales ou végétales que lors des repas habituels et comporter 60 % de glucides, 14 % de protéines et 20 % de lipides. Il faut prévoir une ration de 3 000 à 3 300 kcal par jour, suffisante pour couvrir les besoins énergétiques en puisant dans les réserves adipeuses10.
Il faut augmenter la quantité de boisson, en se méfiant des cours d'eau de montagne qui peuvent avoir été souillés en amont (pâturages, refuges). Au retour on favorisera la réhydratation (potages, boisson, thé) et la récupération énergétique (pâtes, riz) en limitant les apports carnés pour éviter les crampes11.
La respiration est un élément central dans la gestion de l'effort en randonnée. Le principal métabolisme sollicité étant le métabolisme aérobie, il convient de considérer sa respiration comme l'on considère son alimentation et sa boisson.
La marche afghane permet de contrôler son souffle pour mieux gérer l'effort:
La marche afghane remet la respiration au cœur de la marche. Elle joue sur le principe de synchronisation de la respiration avec les pas effectués tout en tenant compte de la déclivité du terrain : plus le terrain est pentu, plus les pas seront réduits.
Le rythme par contre, reste fonction de chacun, il faut essayer pour trouver son propre rythme : pour l'un, le rythme le plus confortable sera quatre pas alors que pour l'autre ce sera trois ou deux. Le principe est donc l'harmonie, le système de balancier : on doit avoir le même nombre de pas à l'expire qu'à l'inspire et chaque apnée soit être équivalente à la précédente. Par exemple, on aura : 3 pas pendant l'inspiration – 1 pas les poumons pleins – 3 pas pendant l'expiration – 1 pas les poumons vides ; et on reprend.
En montée, la technique est un peu différente : on compte autant de pas à l'inspiration qu'à l'expiration et on adapte le rythme en fonction de la difficulté. Plus la pente est raide, plus le rythme est court : on inspire et on expire sur 4 pas ou 3 puis 2 au fur et à mesure que la pente s'accentue ; sans retenir sa respiration.
Exemple d'une séquence de base pour terrain plat :
inspiration sur trois pas ;
maintien des poumons pleins sur le quatrième pas ;
expiration sur trois pas ;
maintien des poumons vides sur le dernier pas, avant de recommencer un cycle.
Les préférences de chacun pour tel ou tel rythme respiratoire doivent être respectés car ils correspondent à des nécessités purement physiologiques. Certains adopteront des rythmes courts, d'autres des rythmes longs, d'autres encore reviendront à la marche ordinaire sur certaines parties de l'itinéraire.
Vêtements et chaussures
Le choix des chaussures est primordial, surtout si la marche s'avère longue et le terrain accidenté. Utiliser ses chaussures de marche quelques jours avant le départ permet d'améliorer leur confort et de réduire le risque d'ampoule12. Choisir la pointure adaptée, regarder la robustesse des chaussures : elles doivent maintenir la cheville en cas de chute. Si elles sont en cuir, il faut les laver afin de retirer la boue après chaque journée de marche, pour les conserver dans un bon état13.
Choisir des vêtements adaptés est crucial quand on part en randonnée. Les vêtements conservent la chaleur produite par le corps humain. Ils protègent des brûlures du soleil, du froid, et empêchent les piqûres d'insectes et de plantes.
Le choix des vêtements dépend de la région de randonnée. Sous un climat tempéré, les difficultés météorologiques sont la pluie et le vent. En effet, ils emportent la chaleur conservée même par plusieurs couches de vêtements. Le risque d’hypothermie est alors élevé en cas de vent. Par temps froid, il faut en priorité empiler les couches : sous-pull, chemise, pull-over, parka pour protéger le tronc et un bonnet pour protéger la tête. Le tronc et la tête sont des organes vitaux, il y a beaucoup de sang et c'est là que la déperdition de chaleur et la plus importante en cas de froid. S'il pleut, penser éventuellement à un vêtement imperméable, comme un poncho. Ce dernier permet également de protéger son sac-à-dos de la pluie et de conserver ainsi ses affaires au sec. Attention tout de même à la transpiration, qui risque de tremper vos vêtements, surtout lors des arrêts. Retirer alors des couches, et prévoir des changes.
Par temps chaud, le compromis entre confort et pratique est difficile à trouver. Le port de vêtements épais et l'effort physique augmentent le risque d’hyperthermie. C'est pourquoi il est préférable de se déplacer avec peu de vêtements, en évitant les tissus imperméables. Pendant une pause, ne pas hésiter à mettre un vêtement chaud si l'air se rafraîchit. Les vêtements du désert doivent être très lâches et légers, permettant une bonne ventilation.
L'émergence de textiles synthétiques a permis une grande avancée en matière de compromis entre le confort et l'aspect pratique. Le Gore-Tex est un textile qui respire, et qui permet de maintenir le corps au chaud et au sec avec une bonne ventilation, mais ses capacités sont diminuées lorsqu'il est sale. Le vêtement en fourrure polaire est très pratique et plus performant que ceux en coton. Il faut en choisir un qui soit coupe-vent si possible. On peut porter ce type de vêtement sous un imperméable par temps humide.
Dans les fibres naturelles, la laine est excellente pour conserver la chaleur, mais supporte mal l'humidité car elle risque de s'alourdir et de se déformer, et donc proscrites pour les chaussettes. Le coton, lui, attire toute l'humidité, il est donc à éviter dans les régions froides et humides, mais utile sous les tropiques.
En forêt, il est à privilégier le pantalon à la place du short ou du bermuda, pour se protéger notamment des tiques qui peuvent transmettre la méningo-encéphalite verno-estivale ou la maladie de Lyme.
Intérêts
La randonnée diminue le risque de mort par maladie cardio-vasculaire16.
Au-delà des vertus sportives de la marche, la randonnée pédestre est souvent le moyen d'un ressourcement intellectuel ou spirituel. Si les traditionnelles balades dominicales font office de coupure avec le quotidien, certains mouvements (ex : les Compagnons de Saint François, les pèlerins des Chemins de Compostelle, etc.) utilisent pleinement ces vertus relaxantes : la randonnée peut alors se révéler un moment d'échange, de réflexion, de rapprochement avec la nature.
Impact sur l'environnement
Les milieux parcourus par les randonneurs peuvent être accidentellement perturbés ou détruits par cette activité.
Le passage répété sur un sentier peut, par exemple, accélérer l'érosion et la disparition du sol. Cet effet est aggravé quand un grand nombre de personnes « coupent » les lacets d'un sentier en montagne et augmentent considérablement la surface de terrain abîmée par les passages répétés. Un exemple est la dégradation de certains secteurs autour du sommet du puy de Sancy en Auvergne où l'on estime que quarante hectares de pelouse subalpine ont ainsi disparu. Les spécialistes estiment dans ce cas et compte tenu de l'altitude (environ 1 600 m) qu'il faudra entre vingt et cent ans pour que cette pelouse se reconstitue17.
Un autre exemple est lié à l'utilisation de bois mort pour faire des feux. Après un certain nombre d'années le prélèvement prive le sol de nutriments.
Parfois une seule action individuelle peut avoir un impact important. En 2005, un randonneur a provoqué un incendie dans le parc national Torres del Paine au Chili en utilisant un réchaud non autorisé. Cet incendie a affecté 13 880 hectares, soit 7 % de la surface totale du parc18.
Notre Classement:
Compte tenu de l'organisation préalable pour nos groupes, nous avons opté pour le classement suivant où les randonnées ne dépassent pas le niveau 3:
Voici quelques exemples de randonnées qui n'excèdent pas le niveau 2 :
Chemin del Alba /
Front de mer Providencia /
La Camocha /
Sentier de l'Ours /
Sentier de Cabo Penas /
Le chemin enchanté /
Route du Cares /
Route de Cabanaquinta /
Plage de la Griega /
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